Une soirée autour d'un verre. [ Sloan & Malya]

Une soirée autour d'un verre.

La première fois que tu as mis les pieds dans ce bar, tu avais besoin de souffler et de couper partiellement les ponts avec ton boulot et ta vie. Tu as donc conduit jusqu'ici et quand tu as vu ce bar tu t'es tout simplement arrêter. Tu étais loin de te douter que tu reviennes aussi souvent, d'une parce que tu aimes l'ambiance de cet endroit et de deux parce qu'un certain barman et gérant d'ailleurs, de cet établissement t'attire plus que tu ne voudrais l'admettre. C'est donc naturellement que tu es revenue a de nombreuses reprises, passant ta soirée dans ce bar puis une partie de la nuit chez Sloan. En général, tu rentres chez toi vers les six heures du matin, voir un peu plus tard. Tu ne restes jamais, tu penses surtout que ta relation avec lui n'est pas faite pour durée, enfin, tu tentes de t'en persuader. La dernière fois que tu as ouvert ton cœur, tu étais sur le point de te marier, pensant avoir trouvé la perle rare, délusion totale quand tu as surpris l'homme que tu aimais dans ton propre lit avec une autre. Tu es tombée de très haut ce jour-là et tu t'es promis de ne jamais refaire la même erreur. Tu as bien tenu, jusqu'à ta rencontre avec Sloan. Il a rapidement eu le don de te faire douter, de te faire ressentir des sentiments que tu ne pensais jamais pouvoir éprouver de nouveau et pourtant. C'est comme ça que ce soir encore, tu te retrouves dans ta voiture sur le parking à observer la façade du bar en essayant de te persuader que tu devrais faire demie tour et pourtant, comme à chaque fois, tu sors de ton véhicule et tu entres à l'intérieur.

L'ambiance dans ce bar te met très rapidement à l'aise, un léger sourire se dessine sur tes lèvres malgré toi. Tes yeux passent à ce groupe qui joue au billard, ceux qui sont sur les cibles de fléchettes, un groupe de femmes qui battent rapidement des cils dés qu'un beau mec passent à proximité, puis tu le vois lui. Toujours aussi beau, charmant et souriant. Il discute avec un client, comme il le fait souvent, tu arranges rapidement ton chemisier puis tu avances jusqu'à ta place habituelle qui est très souvent libre. Une place dans le bout du bar un peu à l'écart. Tu t'y installes, tu poses ta veste à coter ainsi que ton sac et lâche un soupir quand ton téléphone t'annonce un mail du boulot. Tu grimaces en voyant que tu as un nouveau dossier qui t'attend dans deux jours. Tu éteints ton mobile et tes yeux rencontrent ceux de Sloan. " Salut, tu vas bien?" Tu demandes comme toujours d'ailleurs. " Je vais te prendre comme d'habitude." C'est-à-dire un bon whisky avec de la glace. Tu poses ton menton dans la paume de ta main tandis que tu regardes Sloan préparer ta boisson. Tu sens ton cœur s'emballer, ce qui t'effraye, mais tu aimes également cette sensation que cela te procure, étrange non? Tu récupères ton verre avec un sourire. " Merci." Tu bois une gorgée de cette dernière et soupires de satisfaction. " Un bon verre après une semaine de folie ça fait du bien." Tu reposes ton verre.

Une soirée autour d'un verre.

Encore un soir à travailler au bar, à espérer qu'elle passerait la porte et qu'elle se dirigerait vers moi avec son sourire charmeur. J'étais à la merci de Malya, elle ne s'en rendait pas compte, je n'en étais moi même qu'à moitié conscient. La voir était pourtant tout le temps à double tranchant, le bonheur de lier nos corps suivi inévitablement par la déception de la solitude au petit matin. C'était la première fois que je me laissais mener par le bout du nez par une femme. La première fois que l'une d'elle m'invitait à me poser autant de question sur ce que je voulais pour le futur. Mais Malya ne voulait rien, juste le plaisir d'une soirée de temps à autre, sans attaches.

Alors quand je la vis débarquer dans mon bar, je ne pus retenir un petit sourire. Je fis un signe de la tête à un des barman pour lui indiquer que j'en avais fini avec ma journée. Elle me repéra et vint s'installer devant moi. "Je vais bien. Le bar est plein." Dis-je en lui préparant son verre. Mon business comptait beaucoup pour moi, j'y mettais énormément de mon énergie. "Et toi ?" Je n'avais pas manqué son coup d’œil sur son téléphone, surement encore un mail du boulot. Ces derniers ne s'arrêtaient jamais, combien de fois avions nous été interrompus par son téléphone... Je ne les comptais plus. Moi au moins, j'étais tranquille une fois que mon bar était fermé. "Ça fait un moment que tu n'es plus venue. Beaucoup de travail ?" Elle m'avait manqué, je ne pouvais pas me mentir à moi même, je n'avais pas arrêté de penser à elle. Ce n'était pas seulement son corps qui m'avait manqué, c'était elle, son sourire, sa façon d'être avec moi, ses mots et ses petites attentions. Elle était unique à bien des niveaux et je n'étais plus capable de me la sortir de la tête. "Je commençais à penser que tu t'étais lassée de moi." Taquinerie ou réelle crainte ? Aller savoir. Je n'étais de toute façon pas prêt à aborder l'idée d'une vie sans cette jolie blonde. Je m'étais résolue à accepter ce petit jeu qu'il y avait entre nous malgré le fait que ce n'était pas une relation comme on l'entendait, ça restait une relation. Purement charnelle la plupart du temps, mais quand même. Malya réussissait à me faire perdre la raison. "Je suis heureux que tu sois là ce soir." Lui avouais-je en venant poser ma main sur la sienne. Premier contact, premier frisson. J'avais instantanément envie de la tirer contre moi pour partager sa chaleur, son odeur... Non ! Ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour commencer à penser à ce genre de chose, surtout avec le nombre d'yeux qui n'arrêtaient pas de venir se poser sur nous avec une discrétion médiocre. Petite ville, gros ragots.

Une soirée autour d'un verre.

Tu esquisses un sourire et parcours l'endroit du regard. Effectivement, son bar fonctionne toujours aussi bien, en même temps c'est un endroit vraiment sympa diriger par des gens agréables, c'est toujours la recette qui marche dans ce genre de métier. Tu reportes ton attention sur Sloan. " Je vais bien, merci." Tu réponds en plaçant ton téléphone au fond de ton sac à main, tu ne veux pas être dérangé ce soir, tu as déjà trop souvent été prise par ce fichu appareil, tu as besoin de respirer. Tu lâches un long soupir. " Un long dossier, compliquer a gérer, je viens de terminer et on me balance déjà un autre à attaquer dans deux jours." Tu as tout juste le temps de profiter de ton week-end, tu ne vas pas te plaindre, cela arrive rarement à ses derniers temps. Tu passes ta main dans ta chevelure et attrapes ton verre. Tu n'as pas cessé de penser à lui pour autant, a chaque fois que tu faisais une pause, tu songeais aller le voir, mais le temps t'a manquer, malheureusement dans un sens, car même si tu essaies de ne pas t'impliquer, tu sais déjà que ton cœur fait déjà des loopings pour lui. Tu aimerais contrôler tes sentiments aussi bien que tu diriges un dossier au boulot, cependant, tout le monde sait que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.

Tu lâches un léger rire, cette simple phrase suffi a illuminer ta soirée. " Non, tu sais bien que non." Tes mots t'échappent malgré toi, tu aimerais te corriger, même si ce que tu diras serait mensonge, puis finalement, tu décides de ne rien ajouter. Tu n'arrives pas à te détacher de son regard, le sourire toujours encré sur tes lèvres. Tu peux sentir son eau de Cologne, cette odeur qui t'est si familière et que tu aimes sentir sur toi le matin quand tu regagnes ton domicile. Combien de fois, tu as pu sentir cette odeur dans ta chevelure souriant comme une adolescente lors de son premier béguin. Il y a une étincelle pour lui que tu n'expliques pas, elle est là et tu as beau te persuader du contraire, tu sais bien que tu te leurres. Parfois, tu aimerais te dire qu'il vaudrait mieux arrêter de lutter, mais c'est plus fort que toi, cette crainte d'être de nouveau blessée, elle t'empêche de te laisser aller. La main de Sloan vient se poser sur la tienne et des papillons s'envolent aussitôt dans ton ventre. Tu as déjà cette envie d'être prêt de lui, de sentir la chaleur de sa peau contre la tienne, de l'entendre rire au creux de ton cou, de goûter a ses lèvres. Tu lâches un sourire. " Moi aussi, je suis contente d'être venue." Tu t'approches doucement vers le comptoir, serrant un peu plus sa main. Tu n'as clairement pas envie de mettre fin a son contact. "Alors dis moi quoi de beau par chez-toi?" Tu prends des nouvelles le plus innocemment possible, espérant de ne pas à être confronté de l'annonce d'une femme qui aurait pu attirer son attention. C'est égoïste de ta part, tu es bien consciente que tu le repousses sans arrêt même si au fond il n'y a que lui que tu souhaites. Tu es parfaitement lucide sur le fait que tu souffriras si un jour, il se désintéresse de toi pour une autre. Tu le sais et cette simple pensée te serre le cœur. Sloan est un bel homme et le simple fait des regards des autres femmes sur lui, curieuse de comprendre la relation qui vous unit suffit, a le faire comprendre. Ce simple geste, de vous toucher la main, attire des curieux et principalement des curieuses, tu reconnais trois d'entre elles, des femmes que tu as vu tenter de faire les yeux doux à ton barman. Tu n'as cependant pas vraiment le droit d'être jalouse et pourtant, tu ne peux pas t'en empêcher. "Tu es toujours en service ?" Une subtile manière de lui demander s'il est disponible pour passer la soirée avec toi.

Une soirée autour d'un verre.

Malya ne m'épargnait pas avec ses signaux contradictoires. Comment pouvait elle me dire qu'elle ne m'oubliait pas, qu'elle était heureuse de me revoir, quand je savais pertinemment que j'allais me réveiller seul demain matin. Je m'enflammais, mais elle ne m'avait jamais rien promis, une relation ne semblait pas être ce qu'elle désirait, j'étais plus comme un plan cul régulier. J'étais juste l'idiot qui était tombé sous le charme de la mauvaise femme. Et malgré tout cela, je ne pouvais lui résister et mettre un stop à cette mascarade, j'avais besoin d'elle - ou du moins du peu qu'elle daignait m'offrir -. Je mettais entre parenthèse la simplicité de ma vie et de mes relations pour elle, parce qu'elle était spéciale et que je n'arrivais plus à m'imaginer une vie sans elle. J'étais doucement, mais inévitablement en train de tomber amoureux de Malya. L'amour était pourtant un concept assez distant pour moi, je n'avais jamais vraiment été amoureux de qui que se soit. Je disais bien "je t'aime" à Stark, mais il y avait quand même une très grande différence entre dire ces mots à un chien et à une femme, non ?

Sa main était toujours dans la mienne et je la regardais avec tendresse. Le bar entre nous m'empêchait de la prendre contre moi, mais ça n'allait plus durer très longtemps. Il y avait beaucoup trop de regards posés sur nous pour que je sois à l'aise, et j'avais remarqué les regards assassins que Malya avait envoyé à quelques unes de mes clientes... Elle marquait son territoire. Encore une fois la question pourquoi me vint à l'esprit. Pourquoi me griller auprès des femmes de la ville si elle ne voulait pas vraiment de moi ?
"J'ai fini. On a un peu de temps pour nous." Finis-je par lui dire en contournant le bar pour la rejoindre. Mes questions s'évanouirent lorsqu'elle se retrouva à quelques centimètres de mon visage. Je crevais d'envie de l'embrasser là, sans attendre, et je finis par le faire. Un baiser qui se voulait tendre, mais qui fit rapidement grimper la température de la pièce de quelques degrés. J'en avais oublié les regards, ma raison... Malya avait effectué un reset de mon esprit avant de s'en emparer. Elle me contrôlait et je devenais son pantin. Comment réussissait elle ce coup de génie ? Je n'étais pourtant pas du genre à laisser la main facilement... Et cette façon possessive que j'avais de la maintenir contre moi, ça ne me ressemblait pas du tout. Ressentir des choses c'était une chose, lui montrer en était une autre. Je ne voulais pas la faire fuir, il ne me restait déjà que moins de 8 heures avec elle. 8 précieuses heures. "Je récupère mes clefs dans mon bureau et on y va." Ma voie était rauque et il y avait une certaine impatience dans mes mouvements. Mes bonnes résolutions où je souhaitais parler avec elle étaient déjà lointaines. Il ne restait que le désir ardent de passer un moment seul à seul avec elle.
Je dus me forcer à la quitter pour rejoindre mon bureau à l'arrière du bar ou soudainement la pression se dissipa. Je me jetais à nouveau dans la gueule du loup et je ne savais pas comment éviter la catastrophe imminente. Elle allait encore me blesser... Si quelques minutes auparavant je me réjouissais d'avoir 8 heures avec elle, je voyais à présent ce temps comme un compte à rebours avant de me sentir rejeté à nouveau par la femme qui hantait mes jours et mes nuits. Et si le problème m'apparaissait différemment que lorsqu'elle était dans mes bras, je n'y trouvais pas plus de solution. Ma réflexion avait du s'éterniser, car je finis par apercevoir son adorable minois pointer dans mon bureau. "Désolé. Je pensais."

Une soirée autour d'un verre.

Tu as déjà hâte de passer la soirée avec Sloan, bien que tu te sois répété des centaines de fois que tu ne devrais plus le revoir, cependant, a chaque fois, tu craques. C'est plus fort que toi, ton cœur, ton âme et ton esprit te ramène toujours a lui. Quand il te répond que son service est terminé, un large sourire se dessine sur tes lèvres. Il contourne le bar et ton cœur bat de plus en plus vite quand il se rapproche. Tu accroches son regard et Sloan t'embrasse, enfin, tu laisses tes lèvres savourer ce moment, comme si tu avais besoin de lui pour respirer. Plus rien n'existe, comme si tout le monde autour de toi venait de disparaître. Tu sentais ses fameux papillons s'envoler dans ton bas-ventre, l'envie était de plus en plus forte. Quand vos lèvres se détachent, tu te rends compte alors que tu avais cessé de respirer, tu reprends doucement ton souffle. Tu n'as jamais ressenti cela pour un simple baiser, même avec celui qui devait être ton mari. Quand Sloan est là, tu te mets parfois à penser que le fait que ton ex t'ai tromper n'était pas une si mauvaise chose, sans cela, tu n'aurais jamais rencontré ce beau barman qui fait autant chavirer ton cœur. Tu hoches la tête quand il t'annonce qu'il va récupérer ses clés. Tu termines alors ton verre et tu l'attends, cependant, au bout de quelques minutes, tu trouves qu'il met beaucoup de temps. Tu attrapes donc ton sac a main et te dirige vers son bureau. Tu fronces doucement les sourcils et t'appuie contre l'encadrement de la porte.

"Tu pensais à quoi ?" Tu te poses la question, égoïstement, tu espères que ce n'est pas une femme qui le tourmente ainsi. Il ne veut plus de toi? Cela t'inquiète. Son air sur son visage te force à entrer dans le bureau et fermer la porte. Tu poses ton sac sur le meuble a l'entrée. " Il y a un problème ?" Tu t'avances vers lui a lui attrape la main, tandis que pas mal de scénario défile dans ta tête. Tu as peur soudainement, peur de le perdre, cette sensation te tord l'estomac. Tu sais que le fait de fuir le matin n'est pas vraiment correct, mais il ne t'a jamais reproché cela, alors tu exclus cette hypothèse, pensant que c'est certainement autre chose. Tu serres malgré toi ses doigts un peu plus fort plongeant ton regard dans le sien, refusant de le lâcher, espérant pouvoir y lire quelque chose. "J'ai fait quelque chose de mal?" Tu poses cette question sans vraiment t'en rendre compte, mais une évidence te frappe, tu t'es attachée a lui plus que tu ne l'aurais voulu. Tu te rapproches doucement comme si tu tentais d'apprivoiser une bête apeurée. Tu es clairement en train de marcher sur des œufs.

Une soirée autour d'un verre.

L'intimité de mon bureau avait plusieurs fois été le témoin de notre passion, mais aujourd'hui ça ne risquait pas d'être le cas. Je me posais des questions sur notre relation - qui n'en était pas vraiment une -, je n'y voyais aucun avenir et malgré moi je m'en sentais triste. Malya me plaisait, je l'aimais, j'avais pourtant tout fait pour ne pas m'attacher à elle... J'avais bien compris qu'elle ne souhaitait pas s'engager, je ne savais juste pas si c'était avec moi ou avec les hommes en général.

Malya était venue me rejoindre dans mon bureau, surement parce que je m'y étais éternisé. Elle sentait que quelque chose n'allait pas, et cela même si je n'avais rien dit. Elle commençait à bien me connaitre. Je la regardais avec une certaine appréhension, sachant que j'allais modifier à jamais ce que nous avions. C'était égoiste de ma part de lui demander plus, mais je me mentais à moi même depuis trop longtemps. "C'est moi." Dis-je en tirant sur ses mains pour qu'elle se retrouve collée contre moi. Forcée de lever la tête vers moi pour me voir, je me rendais un peu plus compte à quel point je l'aimais. Elle avait l'air si innocente. Dans un élan de raison, je pris du recul sur la situation en repensant brièvement à tout ce que nous avions vécu. Beaucoup de sexe, mais aussi des fous rires, des moments de tendresse et de partage... "Ou plutôt nous." Oui, nous. Il y avait un nous quoi qu'il arrive. "Je crois que l'on ne veut pas les mêmes choses." Finis-je par lui avouer à demi voix.

Je ne savais pas quand les choses avaient changé pour moi. C'était peut être tout ce temps passé avec Malya, ou bien le fait que je ne devenais pas comme mon père en vieillissant. Il y avait aussi ma nièce qui m'avait montré que j'étais capable d'être bienveillant avec un mini être humain, et que j'aimais ça en plus. Ma vie en solo avec mon chien était dans le passé et je commençais à avoir besoin d'être un peu plus entouré.

"J'aimerais pouvoir dire que je suis avec toi, le montrer, en profiter, mais en vrai je ne te connais pas. Tu es une avocate de la ville et... C'est tout ce que je connais de toi. Je ne sais pas ou tu habites, ce que tu aimes ou ce que tu détestes. Tu pourrais être mariée que je ne le saurais pas. Tu ne m'as même pas donné ton numéro de téléphone, je suis obligé d'attendre que tu débarques dans mon bar pour pouvoir te voir. " Des mois de frustration était en train de sortir, ça faisait du bien tout en restant douloureux. "Si au moins tu restais jusqu'au matin... Je n'aurais pas l'impression d'être juste un sex toy que tu balances après t'être amusée." Je me sentais en colère, je n'aurais pas du, pas avec elle, mais je n'arrivais pas à la contrôler. J'avais envie que Malya veuille de moi et je ne comprenais pas pourquoi elle n'y arrivait pas.

Une soirée autour d'un verre.

Tu ne t'y attendais pas, tu accroches son regard et tu bois ses paroles qui resonnent contre les parois de ton crâne. Tu ne pensais pas qu'il était autant impliqué, qu'il s'était attaché à toi, tu as tout fait pour que ça n'arrive pas. Vous avez tous les deux les mêmes sentiments ce qui réchauffe ton cœur et forme une boule dans ton estomac, la peur. Tu ne sais pas si tu arriveras à faire confiance de nouveau, la trahison de ton ex fiancé est encore fraîchement encrée dans ta mémoire. Pourtant, tu aimerais lui laisser une chance Sloan, tu sens que c'est différent, les sentiments que tu éprouves pour lui ne sont rien comparer à ceux de ton ex. Tu ne l'aimais pas comme tu l'aimes lui, ce qui te terrifie encore plus. Si lui aussi finirait par se lasser de toi ? Comment arriveras-tu a t'en remettre. Tu encaisses ses mots, tu comprends alors que tu avais tout faux sur toute la ligne. Tu t'éloignes de trois pas et passe une main dans ta chevelure. " Je suis désolée, je n'avais pas réalisé." Tu cherches tes mots. Il veut te connaître, savoir qui tu es vraiment, ça te touche réellement. Tu prends une longue respiration. Tu te sens coupable, tu as tellement eu peur de tes propres sentiments que tu as totalement ignorés ceux de Sloan.


Ta gorge est sèche, ton cœur bat la chamade et tu cherches quelle option choisir entre celle qui te passe par la tête, t'enfuir ou en discuter. Finalement, tu choisis la deuxième option, même si tes jambes n'attendent qu'une chose partie en courant, tu décides que ce n'est pas la meilleure chose à faire et de toute manière, tu sais que tu le regretterais. Tu as peur de ses sentiments qui sont bel et bien là pour Sloan, pourtant, tu ne veux pas penser a la possibilité de ne jamais le revoir. Tu te rapproches de lui et attrapes ses mains tout en plongeant ton regard dans le sien. " Je ne te prends pas pour un sex-toy !" Ton regard se fait un peu plus dur que tu ne le voudrais pas. " Je sais que j'ai tendance à partir, je.." Les mots se bloquent dans ta gorge, mais tu te reprends. " J'ai tout simplement peur." Ton cœur loupe un battement quand tu prononces ce mot. Tu ne l'as jamais avoué à qui que ce soit, tu n'as jamais avoué avoir peur d'une nouvelle relation et ce même si ça fait déjà quelque temps que tu es seule. " J'ai été fiancée." Tu poses ton regard sur tes doigts qui jouent avec ceux de Sloan. " Une belle histoire, mais quelques semaines avant le mariage, je suis rentrée plus tôt du travail, je voulais lui faire une surprise." Tu secoues la tête." Il était au lit avec celle que je considérais comme ma meilleure amie." Tu lâches un rire nerveux. " Et ça faisait des mois que ses deux là se donnaient du bon temps dés que j'avais le dos tourner." Tu te mords la lèvre cherchant comment expliquer ta façon de voir les choses. " Je n'ai jamais voulu me servir de toi, au départ, je pensais qu'on s'en tiendrait à une nuit et puis au fil du temps, j'ai développé cette envie de te voir, de penser a toi assez souvent et ça me fait peur." Tu décides de te libérer de tout ce qui te pesait ses derniers mois. Tu arrives enfin à mettre les mots sur ce qui se passe entre vous. " J'adore passer du temps avec toi, mais c'est vrai que je ne t'ai pas beaucoup parlé de moi." Tu hausses les épaules. " On peut y remédier si tu veux?"Ton regard venant timidement chercher celui de l'homme qui fait battre ton coeur. Ton cœur bats toujours aussi vite et fort, tu ne veux pas souffrir, mais tu refuses de faire du mal à Sloan.

Une soirée autour d'un verre.

Malya avait fait quelques pas pour s'éloigner de moi et pendant une longue minute j'avais pensé qu'elle allait partir. C'était la solution la plus simple, mais également celle qu'elle utilisait le plus souvent lorsque l'on était ensemble. Mais elle s'était remise à parler et était revenue me prendre les mains, alors j'étais resté silencieux pour l'écouter. Je tenais fort ses mains pour lui donner du courage, car ce qu'elle m'avouait n'était pas simple à verbaliser. Elle avait peur de me faire confiance, car son ex fiancé l'avait trahis avec sa meilleure amie de l'époque. Quel abruti ! Il ne savait pas à côté de qui il était passé... Moi j'en étais totalement conscient parce que la femme devant moi était la femme que j'aimais. Je ne m'imaginais pas une seconde pouvoir la tromper. Malya regardait mes mains en me parlant, elle n'osait plus lever les yeux vers moi, alors je lui embrassais doucement le haut de la tête pour l'encourager. Maintenant que je connaissais une partie de son histoire, son comportement prenait sens. "Refuser d'aimer par peur de souffrir, c'est comme refuser de vivre par peur de mourir." Lui murmurais-je. J'avais trouver cette citation coincée entre deux pages d'un bouquin emprunté à la bibliothèque, et si cela n'avait pas de sens pour moi à l'époque, ça en avait un maintenant. Je n'en avais pas l'air comme ça, mais j'étais un rat de bibliothèque - un qui lisait les policiers autant que les romances -.

Son regard revint finalement se caler dans le mien et je lui souris, soulagé de la retrouver. "Oui. J'ai envie de te connaître un peu plus." Avec toute la douceur que j'avais en moi, je la fis venir s'assoir sur un des fauteuils de mon bureau. Ainsi face à face, à la même hauteur, j'avais l'impression que l'on était dans les meilleures conditions pour échanger. "Je ne sais pas si ça peut te rassurer, mais j'ai aussi eu peur quand j'ai compris que je m'attachais à toi." Elle avait fait l'effort de m'expliquer pourquoi elle avait tant douté pour nous, alors je pouvais bien lui retourner la faveur en m'ouvrant à mon tour. J'avais eu peur d'être comme mon père, de m'attacher à elle jusqu'au point de lever la main sur elle. J'avais eu peur qu'elle ne revienne pas vers moi. J'avais eu peur de ne pas être à la hauteur. J'avais eu peur de tellement de choses qu'il n'était pas possible de toutes les citer.

"Commence par me dire comment tu prends ton café. Je retrouve toujours la cafetière à moitié pleine, mais ta tasse est propre. Tu ne me laisses aucun indice."

Une soirée autour d'un verre.

Il était parfois très difficile pour toi de t'ouvrir aux autres parfois, même si tu as tout fais ses derniers mois pour garder une distance entre toi et Sloan, tu dois te rendre à l'évidence, tu refuses qu'il quitte ta vie. Tu l'aimes, et ce, malgré toutes tes tentatives pour éviter que cela arrive. Tu lui parles donc de ton ex fiancé, lui expliquant pourquoi tu fuis le matin quand vous passez la nuit ensemble. La chaleur des lèvres de Sloan sur ton crâne te fait doucement sourire. Il est toujours là prêt a t'écouter alors que tu as clairement mal agi avec lui. Tu ne pensais pas qu'il s'attacherait à toi, quand tu l'as vu la première fois, il était plutôt tombeur de ses dames, tu n'aurais jamais cru qu'il s'arrêterait sur ta petite personne. Sa phrase te fait doucement lever la tête. Tu lui adresses un sourire à moitié amusé. " Je ne savais pas que tu étais du genre littéraire." Tu ris légèrement et poses ton front contre son torse. La peur de le perdre se dissipe et tu ressens un grand soulagement naître dans ta poitrine. Sa réponse te fait de nouveau lever les yeux, le menton contre lui. " Demande moi ce que tu veux, je te répondrais." Tu sais à présent que ça ne sert plus à rien de faire semblant que tu ne l'aimes pas, de faire comme si toi et lui ça n'avait pas d'importance, car au fond ça en a. Tu es incapable de te défaire de lui s'est devenue une évidence alors que ton regard est capté par le sien. C'est avec une tendresse infinie qu'il te guide jusqu'aux fauteuils de son bureau, afin que vous puissiez parler tranquillement.

Tu hoches doucement la tête, tes doigts toujours entremêlé aux siens, refusant de briser le contact entre vous. " Oui, d'un côté, ça me rassure." Tu penches la tête sur le côté. " Et d'un autre pas vraiment. Tu avais tes craintes toi aussi et le fait que je ne sois jamais là le matin, ça n'a pas dû t'aider." Tu resserres doucement tes doigts sur les siens. " Je suis désolée." Tu te mets alors à sa place, imaginant comment tu te serais sentie à sa place. Tu n'y pensais pas avant, seule ta crainte existait, égoïstement, tu ne pensais pas à ce qu'il aurait pu vouloir réellement, en réalité, tu n'imaginais pas qu'il y aurait quelque chose de plus entre vous, pourtant, c'est bel et bien le cas. Tu lâches un léger rire. " Le café." Tu secoues la tête doucement. " Je le bois noir et bien sucré." Tu te rapproches doucement. " Désolée si je t'en prenais la moitié de la cafetière, mais il me fallait au moins trois tasses à chaque fois avant de me décider si je devais partir ou rester." Tu hausses les épaules, ce choix n'était pas si simple en réalité. Tu ne pensais pas qu'il souhaiterait te voir rester, a chaque fois que tu quittais la chaleur de ses bras ça te déchirais le cœur. Tu te souviens d'une nuit ou Sloan t'avait serré contre lui, vos jambes entrelacer, sortir du lit sans le réveiller était un véritable exploit, tu n'aurais jamais cru y parvenir sans que ce dernier ne s'en rende compte. " À ton tour, dis-moi quelque chose sur toi." Car finalement, vous vous connaissez peu, enfin la complicité entre vous est indéniable, mais vous savez très peu de chose sur l'un et l'autre. Si Sloan aurait pu avoir des doutes sur le fait que tu es déjà quelqu'un dans ta vie ou non, de ton côté, tu sais déjà que tu n'as pas de doute à avoir. " Tu as de la famille?" Tu demandes alors que ta main vienne se loger sur sa barbe naissante.

Une soirée autour d'un verre.

Malya buvait son café noir et bien sucré. C'était la première information que j'obtenais sur elle, alors que je la fréquentais depuis des mois. C'était un premier pas et j'étais soulagé qu'elle n'ai pas fuis après mon ultimatum. Je l'observais, elle semblait se perdre dans ses pensées entre chaque phrase qu'elle faisait... Je la laissais avancer à son rythme à présent. C'était surement pour cela que j'eus un mouvement de recul quand elle me demanda pour ma famille. Je l'avais questionné sur la manière dont elle buvait son café, et en retour elle me demandait ça... Je m'attendais à une question sur mon dessert préféré, pas du tout sur le sujet qu'elle souhaitait aborder.

"Je..." Comment lui expliquer que ma famille était un désastre complet. Que si ma tante n'avait pas pris le relais après le décès de ma mère, j'aurais fini en prison ou mort. Que mon père était un homme violent qui avait faillit me tuer. Je ne voulais pas lui en parler et pourtant pour je ne sais quelle raison je le fis. "Je n'ai pas une famille de rêve. Ma mère est morte quand j'étais jeune, mon père est surement en prison quelque part, j'ai été élevé par ma tante. La seule chose positive de tout ce merdier, c'est mon petit frère et ma petite sœur. Et ma nièce. Elle je l'adore." Si mes explications avaient commencé assez sombrement, mon visage s'était illuminé lorsque j'avais parlé de ma nièce. C'est vrai qu'en venant au monde, elle avait remis à zéro les compteurs et un semblant de bonheur avait commencé à s'immiscer dans nos vies. "J'ai grandi en me disant que je ne voulais pas ressembler à mon père, mais sans avoir la moindre idée de ce qu'un homme devait être."

Ce que je lui expliquais était extrêmement personnel, pas vraiment rassurant, mais elle ne bronchait pas. Elle était toujours là et je sentais sa main sur ma joue, douce contre ma barbe naissante. J'avais du mal à croire que je venais d'évoquer avec elle ce qui était pour moi une de mes plus grande honte. Ma famille.

"J'ai Stark, que tu connais bien aussi." Tentais-je de rajouter pour redonner un peu de légèreté à la conversation. Mon berger allemand était mon fidèle compagnon et il me suivait partout. Il était en ce moment même derrière le bar, probablement à m'attendre pour repartir à la maison. Ce chien, un peu sévère au premier abord était en réalité une crème qui ne résistait pas à une session de grattouille.

Une soirée autour d'un verre.

Tu voulais apprendre à mieux connaître Sloan et tu n'as pas trop réfléchi en posant ta première question. Tu te rends rapidement compte que tu l'as décontenancé quelques instants. Cependant, il te répond, t'explique sa situation familiale. Tu resserres doucement ton entreprise sur ses doigts pour lui donner le courage de te parler. Tu sens ton cœur se réchauffer a l'idée de le voir avec un enfant, sa nièce, tu souris tendrement quand tu vois son regard s'illuminer en parlant d'elle. Tu te rapproches doucement captant son regard. Tu réalises que Sloan n'a pas eu une vie facile et encore une fois, tu as été égoïste en ne pensant qu'a ta propre peur. Tu as face à toi un homme qui a un vécu difficile et qui prend tout de même le temps de te laisser ton espace, de comprendre et d'avoir encaissé toutes ses matinées où tu as fui son lit. Tu passes ta main sur sa barbe naissante, puis tu approches doucement ton visage du sien pour lui déposer un doux baiser.

Tu te recules doucement. " J'imagine que ça ne doit pas être évident d'avoir eu à évoluer en tant qu'homme sans modèle, mais je trouve que tu t'en sors très bien." Tu passes ta main dans sa chevelure, observant son visage que tu as si longtemps admiré au petit matin avant de retourner chez toi. " Tu as ton frère et sœur auprès de toi, c'est déjà un bon point tu ne trouves pas ?" Tu aurais aimé avoir quelqu'un avec qui traverser le décès de tes parents, bien que techniquement, tu as une sœur, du a l'infidélité de ton paternel, mais tu ne la connais pas vraiment et tu doutes fortement qu'elle connaisse ton existence d'ailleurs. "Et ta jolie nièce quel âge elle a?" Tu demandes en souriant. Tu aimerais en savoir plus sur cette demoiselle qui fait visiblement fondre le cœur de ton prétendant, enfin tu ne sais pas trop encore comment l'appeler, même si l'idée de dire ton petit ami te séduit pas mal finalement. Tu lâches un rire amusé à l'évocation de Stack. " Oui, il commence à m'apprécier, je crois." Tu attrapes ton téléphone et affiche la photo de ton dogue de Bordeaux. " Je te présente Marley." Puis tu défiles jusqu'à trouver tes félins. " Et eux Rox et Rocky." Tu laisses Sloan observer tes compagnons.

Une soirée autour d'un verre.

Malya n'avait pas idée de ce que j'avais réellement vécu, car je ne lui avais pas dit toute la vérité. Je m'étais arrêté au fait que je n'avais pas eu de véritable figure masculine dans ma vie, sans lui avouer que le seul et unique exemple avait été celui d'un homme violent. Ce dernier m'avait battu plus d'une fois et la dernière avait failli m'être fatale. Ce n'était pas quelque chose que je lui dirais tout de suite. Elle avait tout fait pour me fuir pendant des mois, alors certains détails allaient rester secret.
Elle ne s'attachait de toute façon pas à cette partie de ma vie, elle était bien plus intéressée par mon frère et ma sœur, mais également par ma nièce. Alors pour satisfaire sa curiosité, je lui parlais de ma fratrie, des évènements que l'on avait traversé ensemble et de tout plein d'autres choses qui la faisait parfois sourire, parfois se tendre. Mais ce qu'elle voulait avant tout entendre, c'était ce que j'avais à lui raconter sur Olivia, ma nièce. Dès que je m'arrêtais de parler, elle en redemandait, je devais débiter mot sur mot pour la satisfaire. "Olivia vient d'avoir 5 mois. Elle tient presque assisse et la dernière fois que je l'ai vu je crois qu'elle était en train de faire sa première dent." Elle était un bébé adorable, qui me faisait fondre, et apparemment Malya en était également dingue rien qu'en m'écoutant parler d'elle. Je lui aurais volontier montré des photos, mais mon téléphone n'en prenait pas et mon bureau n'était pas un lieu où j'aimais exposer ma vie privée.

La belle blonde profita du moment pour me montrer toute sa famille à poils. Je ne m'attendais pas du tout à voir apparaitre un chien et deux chats sur l'écran de son téléphone, car je l'avais toujours imaginé seule. Ou accompagné d'un autre homme, pas d'animaux. Mais je préférais cette option qui me permettait de faire descendre d'un cran ma jalousie maladive. "Belle famille." Lui dis-je en prenant le téléphone de ses mains. Je n'étais pas très douée, mais je réussis à revenir quelques photos en arrière pour regarder de nouveau le dogue de bordeaux. C'était un bel animal. Vraiment. J'étais plus attiré par le chien que par les chats, mais ce n'était qu'une préférence personnel. En vrai, celle que j'aimais été juste devant moi.

"Et toi ? Tu as une "Olivia" dans ta vie ?" Elle m'avait parlé de ses animaux, mais pas de sa famille. J'étais curieux d'en apprendre plus sur elle, mais je ne voulais pas la brusquer. Je jouais toujours avec ses mains, de plus en plus tenté de l'embrasser pour lui donner le courage nécessaire de me parler. Je ne savais pas trop si je lui en demandais beaucoup, tout cela était nouveau pour moi. Les sentiments, le moment, la peur et la joie, le désir et le besoin... Son silence m'amena à penser qu'elle n'était pas encore prête à me parler de ce sujet, ce que je respectais, alors je me permis de la tirer dans mes bras. "Tu veux que l'on aille chez moi ? J'ai du bon vin et si tu m'en laisses le temps j'allumerais la cheminée."