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Et si le monstre dans le noir, c'était moi

Il est tard ou bien tôt en fonction de la façon où on voit les choses. Ce soir, il y a eu une réception chez la famille Mitch. Tu peux détester cela, mais heureusement la compagnie d'Abby change tout. Tu ne saurais l'expliquer, mais être dans sa compagnie est fort plaisant. Vous finissez la soirée par une promenade. Les nuits sont fraiche et la neige commence à tomber. Tu n'as rien contre la neige, tu pourrais même avouer que tu l'apprécies. Mais à tes yeux c'est de la fumisterie, juste bonne à cacher les imperfections comme peut le faire un bon fond de teins chez les femmes. "La soirée n'a pas été trop ennuyeuse ?" Tu sais combien les soirées chez les Mitch peuvent être ennuyantes, ton père ne cessant de parler de lui et ta mère jouant les belles plantes vertes. Heureusement, vous avez pu danser, vous avez ri sur les personnes qui comme vous se sentent obligé d'être présent. En vérité, si ce n'était que par choix, personne ne viendrait. La musique est passable, il faut aimer la valse, les buffets répétitifs, heureusement le champagne est merveilleux. "Aimes-tu la neige? Je ne me rappels pas te l'avoir demander un jour." Il faut admettre qu'en réalité, tu ne connais pas tellement la jeune femme. Ce petit arrangement à vue le jour, pour vous arranger tous les deux. Vous vous êtes fiancé sans que tu puisses comprendre. D'ailleurs, si ta mère ne t'en avais pas parlé, tu l'aurais presque oublié. Faire semblant d'être amoureux. Faire semblant d'être comblé d'une femme que tu ne connais presque pas. Une idée saugrenue, mais qui te fera tu l'espères obtenir les clefs de la société que tu convoites.

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Un sourire sur le visage, une jolie robe, quelques échanges avec des personnes que tu ne reverras probablement jamais et un regard complice envers un homme. Pas n'importe lequel, celui que tu t'es choisi, celui qui t'a choisi, non pas par amour mais par besoin. Besoin d'un alibi, besoin d'atteindre un but, est-ce que cette mascarade va vraiment tenir ? Tu l'ignores, tout ce que tu sais, c'est que tu es bien contente de ne plus être seule dans ce genre de soirée, ne plus être seule face à ta famille aussi. A deux, le temps passe plus vite, les choses sont plus simple même si il reste ce brouillard autour de vous, parce qu'au fond, tu ne le connais pas vraiment. Il est secret, Ron, plus qu'on pourrait le croire quand on le voit en société mais comment lui reprocher ? La soirée se calme et il te propose une promenade à l'extérieur, une dose d'air frais que tu ne peux pas refuser. Même si la soirée est agréable, tu sens les regards sur toi constamment. « Non, ça va. » Tu étais sincère, la seule chose qui n'allait pas c'était ce mensonge qui ne te ressembles pas mais qui t'enlève tellement de pression. Puis la neige tombe et tu souris comme une enfant. Tu aimes tellement cela, c'est la beauté de la nature et tu sais que si le froid l'a rejoins, demain matin c'est un lit de diamant que tu verras sur le jardin de la demeure. « J'adore cela. C'est tellement beau, tellement pure ! Et si facile de retomber en enfance et d'être insouciant. » Ton regard se perds sur les flocons qui recouvrent doucement le sol, tu as parlés sans réfléchir et c'est bien dommage, en réalisant, tu te trouvais un peu nunuche d'avoir dit ce genre de pensées à voix haute même si tu le penses. Il n'y a rien de plus simple pour redevenir un enfant que de jouer avec de la neige. « Tu dois me prendre pour une idiote, je suis désolé. » Tu ris légèrement, un peu gêné avant de reprendre. « Et toi ? Tu aimes ce manteau blanc ? »

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Les soirées mondaines c'est surement ce que tu aimes le moins. Devoir sourire, devoir faire la conversation et pourtant, tu es un bon menteur. Quand on te regarde, on pourrait croire que c'est ton élément. On pourrait presque croire que tu aimes cela. Porter le trois pièces, la queue de pie, ce mouchoir de poche, devoir te tenir droit, ne pas faire de faille jusqu'à t'empêcher de bailler, cela est loin d'être simple. Mais tu sais pourquoi, tu fais tout cela, tu sais que c'est pour diriger une société que tu convoites depuis des années. Vous aviez enfin pu vous libérer, sortant par la même occasion des yeux indiscret des autres convives. "Tu te débrouilles bien dans ce genre de soirée, comme un poisson dans l'eau. Tous les regards étaient portés sur toi. Ils ont raison, tu es fort belle, ce soir." Tu n'avais pas pris le temps de lui faire un compliment. Il n'est pas dans tes cordes de le faire. Tu n'es pas habitué à être charmant avec les femmes, mais il faut bien un début à tout. La voyant frissonnée, tu enlèves ta veste pour lui mettre sur les épaules. Elle t'explique comme elle aime la neige et tu réponds à son sourire. Tu admires sa façon de s'extasier devant un élément aussi naturel que la neige. "Ne t'excuses pas! Il est très agréable de voir quelqu'un être heureux avec autre chose que le champs de la bourse." Comme il est facile de discuter avec Abby, c'est certainement pour cette raison que c'est elle que tu as choisis pour plan. En sa présence les mots sont faciles, tu ne te bloques pas, tu es ouvert, ce qui est extrêmement rare. Surtout pour toi, surtout pour l'homme que tu t'obliges à être. "Plus ou moins, je n'ai jamais pris le temps de l'apprécier. C'est pour moi, le meilleur moyen de cacher les choses." Une réponse qui n'est pas commune, une réponse que personne d'autre que toi aurais pu dire. Mais tu as l'âme noir, l'âme meurtrie, l'âme blessée, tu ne vois pas les choses comme les autres.

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Tu n'es pas célèbre, tu n'aurais même pas la prétention de dire que tu es quelqu'un dans ce monde pourtant tu es une Withlaw. Ce nom sur ta carte d'identité en dit long, pas sur qui tu es mais sur d'où tu viens, sur ton père. Des soirées mondaines, tu en as fais beaucoup. Au début, tu aimais bien cela, porter de belles robes, rencontrer du beau monde et puis en grandissant, tu as commencé à comprendre que ce n'était qu'une illusion, de la poudre aux yeux. Mais ce qui comptait c'était de ne pas faire de vague, de ne pas te faire remarquer alors oui, tu sais gérer. « Disons que je n'en suis pas à mon coup d'essai. Et merci pour le compliment, je suis ravie de savoir que ta future femme ne te fais pas honte » Tu as un sourire en coin comme si les mots que tu venais de dire était amusé, ce qui était la cas mais quand on connait votre secret, cela n'a pas le même sens, la même force. Rapidement le froid vous rattrape, il faut dire qu'en plus de la nuit qui tombe, la neige s'invite au bal et ta tenue n'est pas la plus adapté mais tu ne disais rien, tu espérais être discrète ce qui était raté puisqu'il te tendais sa veste, ce qui t'avait fait légèrement rougir. « Merci. » Puis il te parle de la neige et tu as le sentiment d'être une enfant qui répond ce qui te met un peu mal à l'aise. « La neige est beaucoup moins stressante. » C'était une évidence et puis, tu l'écoutais attentivement, tu ressentais beaucoup de sincérité dans sa réponse et une certaine forme de tristesse, de mélancolie. « Et que penserait le petit Ronald de cette analyse ? »

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Tu avais tendance à oublier qu'Abby pouvait être du même monde que toi. Certainement, car elle a réussis à garder cette âme simple, contrairement à toi. Tu as une grande gueule, Ron, tu cries à qui veut entendre que ce monde n'est pas le tien et pourtant, le luxe, l'argent, le pouvoir, l'entreprise, c'est que tu veux. Ce qui te débecte dans ce monde, ce n'est pas tout cela, c'est tes parents, surtout ton père. Cet idée préconçus, son côté je sais tout et tout ce qui fait de lui, l'homme qu'il peut être. Ta future femme. Tu n'es pas habitué à entendre ces mots, tu t'étais promis de ne jamais les entendre. Ne voulant pas donné à une femme de nouveaux espoirs. Tu ne sais pas aimer, Ron. Tu as le coeur noir. Tu as déjà fait souffrir trop de femmes, tu es bien plus sombre que tu le voudrais. "Si tu peux être certaine d'une chose, je n'aurais jamais choisi une femme qui me fait honte. Quitte a être fiancé, il vaut le faire en charmante compagnie." Abby, tu aurais pu la séduire, tu as toujours eu un faible pour les blondes. Elle si frêle, elle qui semble si fragile et pourtant, elle ne l'est pas. Tu es étonnement touché quand les joues de ta fiancée deviennent rouge quand tu lui donnes ta veste. "Il me semble que c'est la chose à faire quand notre bien aimé à froid. Je n'ai pas l'habitude." T'occuper de quelqu'un d'autre, te soucier de quelqu'un d'autre, ce n'est pas dans tes habitudes, ce n'est pas ton style de vie. Mais désormais, tu n'as guère le choix. Cette histoire, ce pacte, t'oblige à te comporter autrement que comme un connard. Dans le genre de soirée que vous veniez de fuir, il y a trop de gens barbant, trop de gens s'inquiétant pour leurs porte-feuille, il est donc plaisant de parler d'autre chose. "Certainement, mais il ne faut pas oublier qu'elle est source de danger, parfois. Comme beaucoup de choses, je dirais." Tu t'es livré avec grande sincérité à Abby, lui avouant la vérité sur ton affection a la neige et tu décides de continuer, après tout, dans quelques mois elle sera certainement ta femme. "Le petit Ronald ? Il ne dirait pas grande chose, il n'avait pas tellement le droit de le faire. Tu connais ma mère a présent, penses-tu qu'elle aurait laissé son seul fils joué dans la neige. Même quand j'étais avec la nourrice, elle veillait au grain, s'était assez .... anxiogène, elle savait tout, sans être là." Tu n'as jamais eu la chance de jouer dans la neige.

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« Tu as raison, c'est mieux pour les photos. » Tu lui souriais, amusé et surtout mal à l'aise, cette phrase était ta manière à toi de détourner le compliment que tu venais de recevoir, de ne pas l'assumer. Il était vrai que la plupart des moments que vous passiez ensemble n'était pas choisi. Des repas de famille, des soirées mondaines, des moments où l'intimité n'était pas au rendez-vous. Tu avais toujours le sentiment d'être surveillé, d'être épié et c'était le cas, en réalité. On vous guettait, on s'interrogeait sur cette histoire née à la surprise de tous. Et pour cause, ce n'était que de la poudre aux yeux et c'était peut-être pour cela que les choses étaient si facile, il n'y avait pas d'ambiguïté, pas d'enjeux, juste deux âmes qui apprennent à se connaitre. « Comme toute chose même, nous sommes dans un monde dangereux. » C'était la triste vérité, c'était ta vision du monde, une vision en gris malgré ton optimisme, les choses ne sont jamais parfaite, ni toujours imparfaite, il y a de tout, dans tout. Vous parlez de la neige, en apparence, c'est une discussion banale sur la météo mais en réalité, vous apprenez à vous connaitre bien plus que vous ne le pensiez avec ce sujet. « Mes parents étaient plutôt du genre à ne pas me voir, tant que je restais sage. » Tu lui souriais avant de regarder la lumière de la salle au loin. Souvent, tu aurais aimé avoir des parents qui te regarde, un père surtout qui fasse passer ton bien être avant le sien, avant son succès. Pourtant quand tu vois Ronald, tu ne serais presque reconnaissante d'être invisible. « Et si on corrigeait cela ? » Tu sais qu'il n'est pas du genre à avoir ce comportement, tu sais que c'est quelqu'un de droit, presque rigide par moment mais tu as envie de tenter. « Grandir dans ce genre de soirée, c'est aussi apprendre à les fuir »

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TC'est certainement la prestance qui t'avait fait choisir la belle Abby. Sans grande prétention, tu ne manquais pas de prétendante et encore aujourd'hui, alors que ton mariage est en préparation, tu sais que certaine attendent déjà le divorce de voeux non-prononcé. Ce n'est ni avec fierté, ni avec prétention que tu penses cela. Il t'arrive même de haïr ce genre de modalité. Qu'est-ce qui fait de toi un bon parti? Ses mères qui n'attendent qu'une chose que tu poses les yeux sur leurs filles comme-ci elles étaient un trophée, comme-ci vous étiez revenue dans les années 1840. Tu avais souri à sa remarque, tu n'avais rien à dire et c'est souvent le cas avec toi. Tu n'es pas très locasse certainement parce qu'on t'a appris que le silence est d'or et que souvent il est mieux que mille mots. "C'est ce qui rend le monde exaltent, tu as déjà voyagé miss Withlaw ?" Te plaindre de tes parents, tu le faisais, assez régulièrement et surtout avec Vega. Elle te comprenait plus que tu voudrais le croire, mais être avec Abby s'est presque pareille et maladroitement, tu avais craché ton venin sur ce pour qui tu dois la vie. "Du coup, étais-tu une enfant calme ou rebelle pour que les parents te regardent enfin." Tu parierais sur calme et c'est ce qui te plait chez elle. Un dos droit, un charisme, un beau sourire et un calme à faire pâlir les morts. Ce qui te donne l'envie de l'être également, calme pas mort. Tes sourcils se fronce quand elle te dit qu'il faut corriger ça. "Comment ça ?" Puis tu continues à être sous l'incompréhension. "Nos parents ? Les fuirs ? C'est possible ?" Drôle d'idée pour deux compères près à ce marié pour obtenir un emploi et une tranquillité. Soudain une boule de neige te tombe dessus. Tu n'y crois pas tes yeux, toi cet homme droit, cet homme stricte surtout quand tes parents sont à proximités. "Miss Withlaw, je ne t'auto.." Pas le temps de finir ta phrase qu'une autre boule te touche à la tête. Tu te mets sà le courir après, que le jeu commence.
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« Si se balader d'hôtels de luxe en hôtel de luxe compte. » Tu riais légèrement. Pour toi, c'était assez flou parce que oui, tu voyageais, oui, tu voyais le monde mais le monde qu'on voulait bien te montrer. Le monde pour les touristes qui ne manque pas d'argent. « La réputation de mon père nous a surtout fait voyagé aux Etats-Unis mais j'ai eu l'occasion d'aller un peu en Europe et toi ? » Est-ce qu'il avait pu découvrir le monde autrement ? Ou est-ce que sur ce point aussi vous vous ressemblez ? En tout cas, tu comprenais que son éducation était bien plus stricte que la tienne. Bien plus surveillé et restrictive. Toi, tu étais une enfant libre, une enfant invisible. « Je te laisserais le deviner » Tu aimes laisser un peu de mystère sur la petite fille que tu étais. Tu n'étais pas un monstre, au contraire, tu as rapidement compris comment ton monde fonctionnait. Si tu voulais jouer les rebelles, tu allais avoir des limites alors que ne pas aller trop loin te laissais carte blanche sur tes envies. Tu lui confiais ensuite que fuir ce genre de soirées étaient possible, cela semblait le surprendre que ce qui t'amusait. Il était vrai que les femmes avaient parfois l'avantage de souffrir de mots dont personne ne veut les détails. Les hommes sont pudique, les femmes connaissent la douleur, c'est un avantage qu'on sous-estime mais dont tu as abusé quand tu étais plus jeune. « Rien n'est impossible. » Tu ne dis rien de plus, tu te contentes de te baisser pour ramasser une boule de neige que tu t'autorises à jeter sur le jeune homme. Tu ne dis, comme une enfant qui vient de faire une bêtise avant qu'il tente de finir une phrase qu'il regretterait alors tu ramasses de nouveau une boule de neige avant de rire. Tu te demandes ce qu'il va dire, comment il va réagir. Tu as bien compris qu'il n'avait pas l'habitude de ce genre d'enfantillage et alors qu'il commence à te courser, tu fuis. Tu trouves une cachette, derrière un buisson où tu te mets pour lui jeter de nouveau une boule de neige.

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Tu ne t'attendais pas à ce genre de réponse. Tu n'as jamais côtoyé quelqu'un comme Abby. Avec une telle franchise, mais cela te plait énormément, elle marque des points. "Presque ! C'est dommage de n'avoir pas quitter cette chambre d'hôtel, mais je devine qu'une fois surveiller, il est dur d'échapper aux regards indiscret." Vous vous éloignez de la salle de balle et pourtant, tu pourrais parieré que tu n'es pas fou. Que les regards que tu sens posé sur toi, ne sont pas dans ta tête. "Plus ou moins partout, sauf le continent asiatique. Pareille beaucoup de voyages pour la famille, mais contrairement à toi, je pouvais facilement sortir de ma chambre d'hôtel et voir le monde à ma façon. Il suffisait juste que je ne fasse pas de vague." Être digne, être droit, te comporter comme un homme, comme un Mitch et tout allait bien. Tu as longtemps compris que ça signifier, mais au final, tu as passé du bon temps. Tu as fais de belles rencontres, tu as charmé quelques femmes et tu as de bons souvenirs. "Faites-vous planner le doute Miss Withlaw?" Cela t'amuse, définitivement, tu n'étais pas certains de t'entendre avec Abby, peut-être qu'au final ce mariage ne sera pas une prison. Le jeu commence, tu vis ce que chaque enfants à déjà vécu. L'amusement du jeu, le froid de la neige, mais surtout l'adrénaline de te demander où est-ce qu'Abby peut-elle ce cacher. Alors, que tu essaies d'êtres discret, tu sens deux boules te taper dans le dos. Tu fais un roulé boulé pour te cacher derrière un petit muret. "On cherche la guerre Miss Withlaw?" Tu fais quelques boules d'avances et tu attends quelle sorte de sa cachette pour lui lancer.
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« Oh ce n'était pas vraiment cela, je pense juste qu'un pays ne se résume pas à sa capitale et à ce qu'elle veut nous montrer. » Même si il n'avait pas totalement tort, tu avais beaucoup moins de liberté dans les autres villes qu'à Crystal Creek. Ton père s'arrangeait toujours pour que vos hôtels est de quoi t'occuper sans que tu ne quittes les lieux et quand on est ado, on n'a pas vraiment de plus de choses que de massages, spa et heures de shopping. Tu lui retournais la question, curieuse d'entendre sa réponse que tu devinais un peu. Les Mitch sont puissants, il a probablement vu une partie du monde de la même manière que toi, du bon côté de la vie. « Nos vies étaient donc inversé, j'étais libre ici et toi ailleurs. On a finalement eu de la chance de finir par se croiser un jour. » Tu le disais sur le ton de l'humour mais tu le pensais. Au départ, Ron te semblait être un homme à femmes, un homme un peu hautain avec beaucoup trop d'assurance c'était pour cela que tu n'étais pas certaine que cette idée pouvait fonctionner mais il avait tout pour plaire à tes parents et d'ailleurs, ils l'adoraient autant que son nom et son rang. Mais petit à petit, tu découvrais une fragilité chez lui qui te plaisais. Et c'était pour cela que tu étais certaine que derrière l'homme, il y avait encore le petit garçon qui voulait jouer dans la neige. Une boule puis deux, la bataille était lancé. Il t'avait coursé un moment et tu avais fini par trouver une cachette. « Monsieur Mitch aurait-il peur d'une défaite ? » Chacun derrière sa forteresse, des munitions sous la main, guettant un morceau de l'autre pour tirer et rire comme deux enfants le feraient. Deux enfants, peut-être sur le point de se faire attraper par les parents..

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Elle est incroyable, Abby. Si tu aurais du la décrire en un mot, tu aurais certainement utilisé "prude". Mais plus, tu apprenais à la connaitre et puis tu apprenais qu'elle pouvait cacher bien plus d'une facette. Ce qui est ironique c'est que te connaissant, tu devrais savoir que personne n'est vraiment ce qu'il paraît être. Tu lui souris, une tête pensante derrière un si doux visage. Un air si angélique et pourtant, pas tant que ça si on prends en compte votre petite manigance. "Je te l'accorde, comme les humains, il y a des petits recoins caché qui sont bien plus intéressant." Cela te ramène aux doux villages de france que tu avais l'habitude de visiter lors de tes visites dans ce pays. Tu en gardes de délicieux souvenir gustatif, mais pas qu'eux. "La vie peut nous enrôler dans de drôle histoire, si on m'aurait dit il y a un an de cela que je serais fiancé, je n'y aurais pas crus." Toi, qui a toujours défendus cette idée que jamais tu ne tomberais amoureux, que jamais tu te marierais, tu étais à présent fiancé. De plus à une femme dont tu ne connais presque rien, quel comble. "Chez les Mitch nous ne connaissons pas la défaite, mais nous sommes assez gentleman pour faire croire aux femmes qu'elles peuvent gagner." Tu étais comme un enfant, caché derrière cette forteresse, préparant tes minutions, prêt à en lancer sur Abby. Tu l'entends rire et il est si mélodieux, cela te fait doucement sourire. Quand tu t'apprêtes à lui en lancer, tu te lèves et tu diriges le missile sur la jeune femme. Tu vises son dos, tu es fier et tu éclates de rire. Tu désires recommencer et les bras chargés de munitions tu tombes nez à nez avec celle qui t'a donné la vie. "Mère!" Dis-tu en faisant tomber la neige. "Vous ici , quel surprise!"
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« J'aurais pu le croire. Je veux dire, l'amour, le vrai, c'est censé être une évidence, non ? Et en un an, la vie à le temps de nous surprendre. » Oui, tu es une fleur bleue. Tu es la fille qui à vu la moindre comédies romantiques un peu niaise mais qui en redemande. Parce que tu aimes les histoires d'amour, tu aimes l'amour même si jusqu'à présent, tu ne l'as jamais vraiment vécu. « Par contre, je dois avouer que je ne m'imaginais pas capable d'un tel manège. » Tu ne pensais pas que tu cèderais à ce genre d'idées simplement pour faire taire tes parents et te garantir ta liberté. Mais les années ont défilés et tu sais que plus tu approches de la trentaine et plus ta mère s'inquiète pour la génération future. Génération dont tu ignores même si tu veux vraiment y contribuer. La question se posera en temps voulu. Après ce moment de sincérité, c'est l'enfant qui prend le dessus sur la femme et tu le provoques sans ménagement, avec ton air amusé. Sa réponse te fait rire, tu trouves sa fierté amusante, sincère ? Tu l'ignores mais c'est la triste réalité de votre monde. L'homme doit gagner. « Dans ce cas, j'ai peur que tu es choisi la mauvaise fiancée, j'aime le goût de la véritable victoire. » Tu le provoque un peu du regard, les combats à venir vont être intéressant. La bataille de boule de neige s'installe tranquillement et alors que tu ris aux éclats, une silhouette se dessine sur la neige. Tu comprends à son regard que cela ne lui plait pas. Et tu le comprends, tu sais exactement ce qu'en dirait tes parents alors tu approches d'eux, légèrement décoiffés mais souriante. « Je suis désolé Madame Mitch, tout cela est de ma faute. Je ne me sentais pas très bien, j'ai pensé que l'air frais pourrait m'aider et ce fut le cas. Nous devrions rentrer maintenant, non ? » Tu ne parles pas de la neige, peut-être qu'elle va l'ignorer ? Peut-être pas, au fond, quand on est jeunes et amoureux, on fait des folies, non ? Et c'est ce que tu vous étiez censé être.

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